Cohérence cardiaque

Ce concept a été développé par le Pr David Servan Schreiber neuropsychiatre en 2003 dans son livre « guérir ».

Notre milieu intérieur est maintenu dans les limites nécessaires à la vie, dans les conditions optimales (homéostasie) grâce au Système Nerveux Autonome (SNA),  qui répond aux besoins des organes et aux sollicitations extérieures (digestion, respiration, circulation, rythme cardiaque, tension artérielle, sécrétions, excrétions, élimination des déchets, des toxines …) et cela de façon automatique sans qu’on ait besoin d’y penser, sans qu’on en ait conscience.

Ce SNA est composé de 2 sous-systèmes :

– SYMPATHIQUE (Nerf sympathique – Neurotransmetteur : adrénaline), qui agit comme un accélérateur. Il permet une mise en état d’alerte, pour se préparer à la fuite ou au combat : augmentation du rythme cardiaque (RC) et de la tension artérielle (TA) entre autres

– PARASYMPATHIQUE (Nerf  vague – Neurotransmetteur : acétylcholine), qui s’occupe de freiner. Il  autorise la mise au repos de l’organisme, l’économie des fonctions cardiovasculaire (baisse du RC de la TA) et respiratoire, la réparation,  la digestion … la sérénité

Le cœur (comme les autres organes) est soumis à l’influence de ces 2 sous-systèmes. La connexion cœur-cerveau est une connexion en boucle. Le cerveau envoie des impulsions via le SNA, et les informations remontent du cœur vers le cerveau émotionnel. On sait tous que les émotions agissent sur le cœur (tachycardie du trac …), mais ce qu’on sait moins c’est  ce qui se passe quand notre cœur influence nos émotions, module notre relation au monde et à notre physiologie.

La plupart des gens pense que le cœur, au repos, bat selon un rythme régulier. On sait aujourd’hui que c’est loin d’être le cas et que ce rythme est étonnamment irrégulier avec un intervalle de temps entre deux battements consécutifs en constante évolution. On appelle cela, la variabilité de la fréquence cardiaque (VFC), elle représente la variation de la durée de l’intervalle de temps séparant 2 battements consécutifs du cœur. Le cœur s’adapte par l’action des 2 systèmes sympathique et parasympathique à chaque battement.

De grandes variations de la fréquence cardiaque sont un indicateur fiable de bon équilibre et de souplesse de la fonction autonome (bonne balance sympathique/parasympathique). Une VFC élevée traduit ainsi de bonnes capacités d’adaptation aux fluctuations de l’environnement. Inversement, une faible variabilité du rythme cardiaque, indique un système plus rigide, ayant plus de difficultés à faire face aux contraintes extérieures.
Ainsi, il a été mis en évidence une diminution de la VFC chez les personnes anxieuses ou soumises à un stress chronique…, mais également chez des personnes hypertendues, diabétiques, asthmatiques ou encore atteintes de maladies inflammatoires ou de douleurs chroniques.

L’état de cohérence cardiaque correspond à une VFC ample et régulière. C’est une réponse naturelle du cœur lorsque nous ressentons des émotions ou des sentiments positifs (joie, amour, gratitude …). A l’inverse, les émotions ou les sentiments dits « négatifs » (peur, colère, frustration, tristesse) génèrent une VFC chaotique.

Les effets de cet état de cohérence cardiaque sont puissamment bénéfiques pour l’ensemble de notre physiologie : Baisse du cortisol (hormone du stress) Augmentation de la DHEA (hormone anti-stress) – Diminution de la fréquence cardiaque, et de la TA (= protection du cœur) – Diminution des symptômes du stress (anxiété, boule dans la gorge, point dans la poitrine …) – Maîtrise émotionnelle – Augmentation de la résistance au stress – Prise de recul, capacité à rester calme, à avoir les idées claires pour les décisions – Stimulation des défenses immunitaires

On peut induire cet état de cohérence cardiaque en agissant sur la respiration. C’est la seule fonction de toutes celles contrôlées par le SNA, qui est à la fois automatique, mais qui peut être également contrôlée de façon volontaire. On peut donc intervenir sur le SNA par l’intermédiaire de la respiration et agir ainsi sur la VFC, et ce d’une manière très simple : il suffit de moduler notre rythme respiratoire en respirant plus lentement qu’habituellement. Il a été montré que l’état de cohérence est obtenu en respirant à une fréquence voisine de 6 cycles respiratoires par minute (1 cycle = 1 phase d’inspiration et d’expiration). Ce type de respiration déclenche une amplification et une régularisation de la VFC en harmonisant l’action des 2 sous-systèmes du SNA (freiner le sympathique générateur de stress et accélérer le parasympathique source de sérénité).

6 cycles / mn, cela veut dire des cycles de 10 secondes, soit 5 secondes pour l’inspiration et 5 secondes pour l’expiration

Après un exercice de cohérence cardiaque de 5 mn l’effet bénéfique est rémanent pendant 4 à 6h.

La fédération française de cardiologie préconise la pratique de la cohérence cardiaque  avec la règle des 3 6 5 (3 fois/ jour, 6  cycles respiratoires /mn, pendant  5 mn)

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